Aux premiers beaux jours, et aussi fréquemment que vous le pouvez, notez les derniers chiffres de votre compteur. Le lendemain, en ayant bien soin qu’aucune consommation n’ait eu lieu, vérifiez que ces chiffres n’aient pas bougé. Si ce n’est pas les cas, faites vérifier votre installation.
Aujourd’hui, les appareils ménagers que nous utilisons sont bien plus économes qu’autrefois. Les lave-linge modernes consomment moins de 100 litres (40 à 90L) par lavage contre plus de 140 litres il y a dix ans. De même pour les lave-vaisselle, qui ne consomment que 20 litres d’eau environ contre 60 pour les modèles plus anciens. Choisissez vos appareils en fonction de leur classe (A, B,C…) ; un appareil un peu plus cher peut être vite amorti par l’économie d’eau et d’électricité réalisée.
Prendre une douche plutôt qu’un bain, c’est diviser au minimum par trois la consommation d’eau de ce poste : ce calcul est valable si le robinet est coupé pendant que l’on se savonne et que l’on ne prolonge pas inconsidérément le plaisir de la douche.
En effet, vous économiserez 12 à 24 litres à chaque brossage si vous fermez le robinet d’eau lorsque vous vous brossez les dents. Vous pouvez économiser jusqu’à 10 m3 d’eau par an en faisant ainsi.
Un robinet qui coule sans raison doit déclencher un réflexe de fermeture immédiat. Ainsi, lors du rasage, il est facile de remplir un peu le lavabo pour nettoyer son rasoir plutôt que de laisser couler l’eau.
Faites tourner votre lave-linge de préférence quand il est à pleine charge. Lorsque votre machine n’est pas pleine, la touche « Éco » ou « Demi-charge » permet d’économiser non seulement de l’eau, mais aussi 25 % d’électricité en moyenne.
Evitez également le prélavage, cette opération n’est plus nécessaire avec les textiles modernes et cela représente 15 % d’énergie économisée.
Utilisez des auxiliaires de lavage constitués de caoutchouc recyclé. Ces boules, glissées avec le linge dans le tambour de l’appareil sont très efficaces et permettent de faire l’économie de 30 % d’eau et de 20 % de lessive en moins. Soignez le choix de votre lave linge à l’achat.
Laver sa voiture devant la maison c’est d’une part gaspiller beaucoup d’eau et, d’autre part, c’est envoyer directement dans les égouts ou dans la nature les hydrocarbures, les graisses et autres solvants. Les centres de lavage spécialisés utilisent de l’eau sous pression ce qui consomme moins d’eau qu’un lavage au tuyau d’arrosage du jardin, et ils sont équipés de bacs de décantation qui traitent ces éléments polluants. Attention cependant car il est facile de se laisser aller à la surconsommation d’eau dans ces stations, il faut rester vigilant.
Pour arroser un jardin en été, la tombée du jour est le moment idéal, car plates-bandes et potagers auront toute la nuit pour se désaltérer. En binant la terre avant, l’arrosage sera encore plus efficace. De même, le pied des plants peut être paillé pour limiter l’évaporation.
L’eau de pluie est un bienfait que l’on peut récupérer à partir des gouttières dans des bacs ou, mieux, des citernes (il en existe de toutes tailles). Cette eau servira à l’arrosage du jardin, des plantes, ou aux lavages divers. Par ailleurs, un gazon que l’on laisse pousser un peu plus haut devient plus résistant à la sécheresse et économise l’eau d’arrosage. Rappeler vous que sous la chaleur du soleil, 60 % de l’eau s’évapore avant même d’avoir été absorbée par les plantes. Faites vos calculs, évaporation d’un gazon c’est 3 à 6 L/m²/jour quand il fait chaud, l’arrosage (le soir) c’est 15 à 20 L/m², faut-il arroser tous les jours ?
Un bon moyen pour traquer les fuites d’eau chez vous c’est de relever votre compteur d’eau le soir avant de vous coucher et de faire la même chose le matin en vous réveillant, sans avoir ouvert ni robinet ni appareil ménager : si les chiffres sont identiques tout va bien. Sinon, il y a une fuite sur vos canalisations intérieures après le compteur d’eau. Au total, les fuites sont à l’origine d’un gaspillage qui représente 20% de votre consommation. La plupart du temps, il s’agit d’un simple joint défectueux, il suffit simplement de le changer.
En réduisant le volume de la chasse d’eau à l’aide d’une bouteille lestée placée dans la réserve d’eau, vous diminuez le volume d’eau affecté aux chasses sans altérer l’efficacité du système ; notamment en maintenant toute la hauteur d’eau disponible dans le réservoir et sans perturber le mouvement du flotteur. Attention toutefois, n’utilisez pas d’objets tels que les briques de construction car au contact de l’eau, et d’autant plus si celle-ci est agressive, les briques vont se désagréger et la présence de grains va créer des fuites. De même, la torsion du bras de levier du flotteur vers le bas du réservoir est à déconseiller car cela diminue la hauteur d’eau disponible.
a. Vous pouvez également adopter les WC équipés d’une chasse à double commande. Ces chasses d’eau économiques proposent aujourd’hui deux types de débit : 3 ou 6 litres d’eau, contre 9 à 12 litres pour une chasse d’eau classique. Ces appareils sont équipés de deux boutons poussoirs permettant d’enclencher indifféremment une vidange partielle ou totale de l’eau contenue dans le réservoir. Le volume minimum chassé est en règle générale de 3 litres. Si vous avez un tel système montrez à votre famille (surtout aux enfants) comment s’en servir.
b. Il existe également des WC à chasse interrompable équipée d’un réservoir de faible capacité (environ 6 litres). Deux modes de fonctionnement sont possibles :
- un déclenchement de la chasse à la première pression sur le bouton poussoir et arrêt lors de la seconde pression ;
- la quantité d’eau libérée dépend de la durée de pression exercée sur le bouton poussoir. Ce système consiste à lester la bonde assurant l’étanchéité du réservoir. Le poids de l’ensemble entraîne une descente rapide du clapet de fermeture avant la vidange complète du réservoir.
c. Enfin, il existe un quatrième système permettant d’économiser de l’eau lorsque vous allez aux toilettes :
– c’est l’accélérateur de débit.
Lorsque que l’accélérateur de débit est plein et qu’une quantité d’eau supplémentaire arrive dans le réservoir, l’augmentation de hauteur d’eau déclenche l’écoulement à travers un siphon produisant un effet Venturi. La vitesse d’écoulement contribue en parallèle à doper l’énergie mécanique nécessaire au nettoyage de la cuvette. Ce système demeure performant avec des cuvettes conçues spécialement pour atteindre ces effets. Le réservoir a une capacité de 4 litres et la commande libère des volumes d’eau de 4 ou 2,5 litres d’eau.
La pose d’un réducteur de pression après votre compteur d’eau n’est pas considérée comme un dispositif économiseur d’eau car il s’agit plutôt d’un appareil contribuant à limiter les débits disponibles au droit des points de puisage ainsi que le risque de fuite ultérieur. La réduction de consommation estimée peut être significative si l’on considère que la réduction de pression se traduit par une chute de l’énergie de vitesse, directement proportionnelle au débit.
Les réducteurs de pression permettent de consommer une part de l’énergie de pression disponible dans les circuits d’eau en créant une perte de charge singulière. Les réducteurs de pression sont équipés d’un ressort et d’une membrane qui vont fermer plus ou moins le passage de l’eau. Le réglage de ces appareils s’effectue au moyen d’un manomètre disposé à l’aval.
Il est possible de réduire considérablement votre consommation d’eau en employant les robinets adéquats.
a. Ainsi, les aérateurs ou mitigeurs fixés à la sortie des robinets permettent d’obtenir un jet d’eau régulier et influent directement sur les caractéristiques acoustiques du robinet. Ces dispositifs donnent à l’eau un aspect moussant qui procure une sensation de bien être. L’aérateur limiteur de débit est aussi appelé mousseur économique. Ce dispositif contient un limiteur ou un régulateur de débit. Le régulateur permet de maintenir une certaine valeur de débit, quelles que soient les variations de pression. Le limiteur dispose d’une section de passage figée qui affecte le confort d’utilisation. Les multiples alvéoles du tamis qui compose l’aérateur vont permettre de réduire la section de passage du fluide et de procurer un apport d’air se transformant en mousse au contact de l’eau. Ce dispositif permet de réduire la consommation de 12 m3/an pour une famille de 4 personnes.
b. Le robinet thermostatique permet d’économiser l’eau dans la mesure où il est conçu pour atteindre rapidement les conditions de confort souhaitées sans passer par les phases de réglages. Il dispose de deux commandes séparées : l’une pour le débit et l’autre pour la température. Il autorise le réglage automatique de la température d’eau mitigée au moyen d’une molette graduée en °C. Une fois la valeur de consigne établie, le thermostat assure un maintien permanent de la température quelles que soient les variations de pression ou de température sur les différents circuits d’alimentation. Ce système permet de réduire votre consommation d’eau de 1 m3/an/personne par rapport à l’utilisation d’un mitigeur mécanique.
c. Les robinets temporisés électroniques sont des dispositifs essentiellement employés sur les installations à usages collectifs. Le temps de fonctionnement de ces appareils étant réduit dans le temps, l’économie d’eau qu’il dégage est très importante. Ces robinets sont capables de détecter la présence d’un utilisateur potentiel grâce à une cellule infrarouge diffusant un rayon invisible. En parallèle, le volume de détection est calculé afin de prévenir toute mise en marche intempestive. La mise en marche du robinet est électronique et la durée du cycle de fonctionnement est assurée par une temporisation mécanique. Certains utilisateurs publics annoncent des économies allant de 60 à 70% par rapport à des systèmes traditionnels.
La douchette avec régulateur de débit intégré est équipé d’un pommeau de douche à l’intérieur duquel se trouve un limiteur ou un régulateur de débit à section fixe ou variable. Dans la douchette à mélange air/eau se trouve une buse d’injection permettant d’augmenter la vitesse de l’eau et, en parallèle, d’aspirer de l’air par effet Venturi. Ces douchettes permettent de réduire dans tous les cas le débit d’alimentation sans pour autant nuire au confort de lavage. La plupart des fabricants estiment à 50 % les économies réalisées grâce à ce dispositif.
La production d’eau chaude à accumulation n’est pas à proprement parler un dispositif conçu pour réduire les consommations d’eau. Néanmoins, si on le compare à un système de production instantanée où la consommation d’eau chaude est ponctuelle, le choix de ce dispositif peut s’avérer plus pertinent car l’eau chaude est délivrée plus rapidement qu’avec un appareil instantané. Les ballons à accumulation sont équipés soit d’une résistance électrique immergée ou non, soit d’un circuit d’eau secondaire relié à une chaudière appelée également échangeur. Les ballons à accumulation permettent d’avoir de l’eau chaude même à faible débit ce que ne permettent pas les dispositifs instantanés. De plus, les ballons ayant une capacité de stockage limitée, les usages abusifs de l’eau chaude sont ainsi évités.
Les climatiseurs modernes sont équipés d’un compresseur qui comprime un fluide frigorigène. En se détendant, ce gaz refroidit l’air ambiant. Ces systèmes n’utilisant pas d’eau, l’économie est de 100 %. En revanche, les systèmes de climatiseur à eau perdue doivent être bannis car ils sont très consommateurs d’eau. Ce changement d’appareils peut être amorti en moins d’une année.
On pense souvent en priorité à la récupération d’eau de pluie pour économiser l’eau. Soyons franc : du point de vue économique c’est souvent l’une des techniques les moins efficaces. L’économie est faible au regard de l’investissement de la cuve, des travaux, de la pompe. En revanche, c’est un vrai geste citoyen : n’est-il pas stupide d’aller chercher de l’eau dans la nappe, de la traiter et de la mettre par terre ? L’eau de pluie est une ressource naturelle disponible qu’il suffit de collecter sans avoir recours à un appareillage sophistiqué. Le système consiste simplement à collecter les eaux de pluie depuis les descentes des gouttières et de les stocker dans des cuves en polyéthylène ou en béton correctement dimensionnées afin de couvrir uniquement les usages non sanitaires (arrosage, nettoyage, etc.). Dans le cadre de l’utilisation de l’eau de pluie sous pression, veillez à supprimer toute interconnexion avec les réseaux d’eau potable ou préconisez la mise en place de dispositifs de protection empêchant les retours d’eau éventuels. Les pourcentages d’économies d’eau réalisées sont de l’ordre de 5 à 10%, mais le retour d’investissement est très long. Alors, bien que ce soit votre premier réflexe, pensez à équiper vos appareils consommateur d’eau avec les équipements cités dans cet article. Si vous passez d’un assainissement individuel à un assainissement collectif, n’hésitez pas à réutiliser votre fosse septique, préalablement récurée et désinfectée pour l’arrosage. Pour le jardin préférez le paillage, l’arrosage goutte à goutte etc.