La préservation de la ressource en eau constitue aujourd’hui un vaste sujet d’actualité, tant la qualité des eaux de nos forages se dégrade et nécessite un traitement de plus en plus coûteux pour que vous puissiez avoir au robinet une eau de qualité irréprochable. Selon l’Agence de l’Eau Seine-Normandie (AESN) « L’ensemble des masses d’eau du Bassin Seine-Normandie auquel est rattaché notre territoire est affecté, à des degrés variables selon les zones, par la présence de pesticides et principalement d’herbicides ». Ainsi, entre 1997 et 2002, plus de 70 captages ont été abandonnés sur le bassin du fait de la présence de pesticides. Par exemple, sur le territoire du Sud Yvelines, le forage de la Boissière Ecole a été mis hors service suite à la détection de teneurs en nitrates rendant l’eau impropre à la consommation. Par ailleurs, celui de la Noue Plate à Gazeran fait l’objet d’une veille sanitaire rapprochée justifiée par la présence d’atrazine (1). Selon une enquête conduite en 2002 par l’Institut Français de l’Environnement (IFEN), aujourd’hui nommé Service de l’Observation et des Statistiques (SOeS), 39% des prises d’eau de surface et 21% des captages d’eaux souterraines de l’échantillon contrôlé montrent des teneurs en pesticides nécessitant un traitement spécifique.
Plaquette des jardiniers amateurs
La réponse est simple : Nous sommes tous concernés !
Si le premier consommateur de pesticides reste incontestablement l’agriculture (elle consomme 90% des quantités de produits phytosanitaires vendues mais en maîtrise mieux le dosage), les 10% restants sont destinés aux espaces verts publics, aux voiries et aux jardins privés et seraient à l’origine de près de 30% de la pollution des eaux par les pesticides. En milieu urbain, jusqu’à 40% de la quantité d’herbicides appliqués peut être exportée vers les cours d’eau du fait du ruissellement sur des surfaces imperméables ou semi-perméables (cours, allées gravillonnées, terrasses…). L’impact de cet usage voué essentiellement au désherbage est loin d’être négligeable. Il est donc important que les jardiniers professionnels ou amateurs utilisant ces produits veillent à leur bonne application (respecter les normes de dilution), essaient d’en réduire l’utilisation voire, mieux, d’en supprimer l’usage.
Sans le savoir nous participons tous à la dégradation de nos ressources en eau : En surdosant les produits (pesticides, engrais..) parce que nous pensons qu’ils seront ainsi plus efficaces ou en jetant des produits dans les toilettes en pensant qu’il seront traités…
L’agriculture, l’industrie, les communes et chacun de nous à titre individuel, devons nous mobiliser pour changer nos pratiques et assurer aux générations futures l’accès à une ressource en eau suffisante et de qualité.
Le SIAEP de la forêt de Rambouillet, en collaboration avec l’AESN, a décidé de s’engager dans une action de sensibilisation de tous ces acteurs pour faire évoluer les pratiques en mettant à disposition dans cette rubrique, des fiches téléchargeables, des articles, etc…
Si vous partagez cette préoccupation et mettez en œuvre des pratiques naturelles de jardinage et d’entretien des espaces verts, n’hésitez pas à nous envoyer vos articles par mail afin que nous puissions faire profiter à tous de votre expérience.
Merci à tous.
Et n’oublions pas que :
« Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants »
Saint Exupéry