Ces normes doivent être respectées par la « personne publique responsable de la distribution de l’eau », en l’occurrence le SIAEP de la Forêt de Rambouillet, les maires des communes et l’exploitant auquel à été confié la délégation de service public (VEOLIA Eau/CEO).
Cette « personne publique » à le devoir de tout mettre en œuvre (surveillance des installations, contrôles de l’eau au niveau de la production et de la distribution) pour fournir une eau répondant en tous points aux critères de qualité définis par la réglementation. Un devoir qui lui impose de réagir en cas de dépassement des valeurs seuils afin d’en rechercher la cause et de mettre en place les mesures visant à rentrer dans le cadre réglementaire. Une réaction qui se traduit notamment par l’augmentation immédiate du taux de chlore dans l’eau (le chlore n’a aucune incidence sur la santé) lorsque les résultats bactériologiques ne sont pas satisfaisants. La chloration peut également être augmentée préventivement dans le cadre du plan Vigipirate par exemple.
Par contre, pour des substances issues de l’agriculture comme les nitrates contenus dans les engrais ou l’atrazine contenue dans les désherbants, il n’est pas possible de réagir instantanément car il n’existe aucun produit susceptible de neutraliser rapidement ces agents chimiques. C’est pour cette raison que des dispositions à visée préventive ont été prises : formation des agriculteurs aux pratiques agriculturales raisonnées (par exemple études de sol réalisées par les agriculteurs eux-mêmes avec l’aide de la chambre d’agriculture) pour contrôler régulièrement la teneur en nitrate des terres agricoles, limitations des produits phytosanitaires (rappelons ici que l’atrazine a été retirée du marché des pesticides depuis le 30 septembre 2002 et interdite à l’usage depuis le 30 juin 2003). Autant de mesures qui vont dans le sens d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement et dont on peut espérer qu’elles contribueront à la reconquête progressive de la qualité de l’eau.